Quantcast
Channel: Commentaires sur : Scriptocorpus 3. Identités dermographiées
Viewing all articles
Browse latest Browse all 4

Par : Claire Placial

$
0
0

Je me rappelle, en prépa, avoir fait une mauvaise dissert de philo sur “l’artifice”, dans laquelle j’avais dit je ne sais quel lieu commun sur le tatouage. Et la remarque du professeur (un anar de droite qui appelait le Monde “la Pravda”, rien d’un beatnik), à voix haute, en cours, non destinée à moi spécifiquement du reste mais à ceux qui avaient opposé le tatouage au naturel ou que sais-je: en gros, il avait dit que c’était du propre de l’humain que de modifier son apparence, et un signe de souveraineté sur soi, et que l’opposition avec le naturel n’avait pas lieu d’être, du moins pas en des termes de café du commerce. Je me suis trouvée déniaisée. Dans quel billet ou commentaire parliez vous des cicatrices? Je ne suis pas tatouée, mais chéris mes quelques cicatrices comme traces physiques, dans la chair, d’un passé et d’un vécu. (Il y en a notamment une sur le genou qui me vient du jour où je suis tombée sur le parvis de la BnF en allant faire ma première inscription à la bibliothèque de recherche)
Votre remarque sur la pureté originelle de la langue, qui émerge ici en lien avec la question du corps, m’intéresse beaucoup. C’est une question qui me préoccupe en ce moment mais sur laquelle je ne suis pas encore assez documentée pour en dire des choses qui se tiennent; en tout cas, l’usage du lexique de la pureté me semble relever du mot d’ordre plus que la réalité (dans tout les sens du mot “ordre”)


Viewing all articles
Browse latest Browse all 4

Trending Articles